Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art
Un professeur de dessin, M. Descouts, qui, depuis lors, a été nommé à Paris, avait eu l’idée d’organiser au lycée de Marseille où il était professeur, une « salle de beauté ». Avec le concours du proviseur, de l’inspecteur général, M. Lenoir, de l’administration, il a pu réunir et grouper harmonieusement, dans une salle largement éclairée, des moulages, des gravures, des photographies qui résument en exemples typiques les grandes époques de l’Art. Des conférences sont données dans cette salle ; les élèves y sont conduits par petits groupes. Nul doute que l’influence soit efficace de ce foyer d’art unique jusqu’à ce jour dans les établissements scolaires et qui mériterait d’être partout imité.
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J’ai raconté récemment comment un professeur de dessin avait créé, au lycée de Marseille, une salle « de beauté ». D’autres efforts accomplis en diverses directions montrent combien s’est vivifié, depuis les méthodes nouvelles, l’enseignement du dessin. Le professeur de dessin du lycée de Montauban, M. Aimé Deslandes, veut que ses élèves bénéficient des enseignements qu’ils peuvent tirer du Musée Ingres, dont s’enorgueillit leur ville. Il les emmène donc au musée, les fait dessiner d’après les tableaux, les dessins, le monument même, ancien palais épiscopal fort remarquable. Chacun trouve une nourriture pour son tempérament. Nul doute qu’ainsi compris un tel enseignement ne devienne profitable et vivant.