Le Salon des Artistes Français. Un dernier mot sur la sculpture, L’Humanité, « L’Actualité artistique », 12 mai 1914, p. 4.

Par cette reproduction très réduite, nos lecteurs devineront la grâce ingénue et la facture savoureuse de la figure de M. Fernand David. C’est, nous l’avons déjà dit, une des statues les plus heureuses du Salon et elle mérite de nous arrêter, parce que le sentiment en est très personnel, que l’exécution participe aux recherches novatrices de notre temps et, enfin, parce qu’elle a été imaginée et modelée pour être vue en plein air, et s’harmoniser avec les lignes et la fraîcheur d’un jardin.

Parmi les graveurs en médailles, il faut distinguer les envois de M. Dropsy, qui applique à la médaille et à la plaquette les mêmes tendances libératrices que nous avons saluées chez les sculpteurs. Lui aussi peut-être taxé d’archaïsme, car il a interrogé les Égyptiens. Il est vrai qu’il s’est servi de leur exemple pour mieux exprimer ses propres sentiments. La Rentrée des foins et la Laitière normande ont une sobriété et une décision tout à fait rares.

Et maintenant, il faut nous décider à affronter la peinture.