Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art

Jacques Callot (1592-1635)

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La suite, les « Misères de la guerre », que Callot a gravée, en 1633, explique avec un relief terrible, le malaise que traduit Le Nain. Callot y montre pillage, meurtres, incendies, sac de villages et d’églises par des soldats en maraude […]. Vision instantanée d’une précision, d’une acuité inouïe, dessin nerveux, grêle, typique, que la pointe a tracé et que l’eau forte a gravé sur le métal avec une brièveté et une sûreté admirables. Composition très habile sous son apparente liberté ; développement classique […] ; atroce beauté.

Léon Rosenthal, Notre musée, l'art expliqué par les œuvres…, Paris, Delagrave, coll. « Les humanités artistiques », 1928, p. 56.
Voir aussi : Léon Rosenthal, « Jacques Callot en Italie », Revue de l’art ancien et moderne, 10 juillet 1909, pp. 23-38.