Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art

Eugène Delacroix lithographe

1

Avec les Romantiques, la lithographie se fit chaude, véhémente tour à tour et caressante. Delacroix qui, depuis 1816, l’avait maniée sans en soupçonner les richesses, eut probablement les yeux dessillés par Géricault. Macbeth, en 1825, le révélait maître du procédé et la sensationnelle suite pour l’illustration de Faust en 1828, si elle compte dans l’histoire du Romantisme, par sa verve, par sa profondeur philosophique et dramatique, comme par ses outrances, offre aussi au point de vue technique, des pages de l’effet le plus coloré, le plus audacieux, le plus rare. Les épreuves de remarque, avec leurs marges toutes chargées de croquis, sont d’un prix inestimable.


Léon Rosenthal, La Gravure, Paris, H. Laurens, coll. « Manuels d’histoire de l’art », 1909, p. 344.