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Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art
Député socialiste avant-guerre, Albert Thomas est l’un des pôles socialistes de la nébuleuse réformatrice avant-guerre. Partisan de l’union sacrée, il entre au gouvernement le 19 mai 1915 comme sous-secrétaire d’Etat aux munitions, puis ministre en décembre 1916. Son poste est pour lui l’occasion d’appliquer les solutions réformistes proposées avant-guerre : rationalisation de la production, création des restaurants d’entreprises, des délégués ouvriers… Il réussit à imposer l’idée que l’Etat doit arbitrer les conflits entre patrons et ouvriers. Comme tel, Albert Thomas est l’homme fort de la majorité de la SFIO, aimante de nombreuses actions ou publications comme L’Avenir, revue du socialisme. Avec la rupture de l’union sacrée, Albert Thomas quitte, par respect de la discipline de parti, le ministère à l’automne 1917 ; le succès de la minorité pacifiste, devenue majorité dans la SFIO, marginalise son rôle.
Léon Rosenthal semble se rapprocher de la mouvance autour d’Albert Thomas à partir de 1916, quand les progrès de la minorité pacifiste obligent la majorité de guerre à se structurer. Il trouve dans l’action du ministère d’Albert Thomas un écho à ses préoccupations d’urbaniste.