Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art
M. Dunand, qui repousse les métaux, ne se contente pas de donner à ses vases des formes heureuses et nouvelles, il les enrichit par la parure de patines précieuses. Frappé de la beauté des taches, marbrures, arabesques capricieuses qui se jouent sur la peau des reptiles, il s'en est servi pour revêtir le métal de réseaux logiques et imprévus, tantôt délicats, tantôt robustes. Cela l'a conduit à étudier la forme même des serpents et nous l'avons vu, au Salon d'Automne, associer à un grand vase le corps sinueux de deux ophidiens. Aujourd'hui, reprenant un motif épuisé, semblait-il, depuis des siècles, le caducée où deux serpents s'enroulent autour d'une baguette, il en a tiré cette pendule d'un aspect sobre et puissant.
Voir les archives du musée des Beaux-Arts de Lyon relatives à l'artiste