Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art

André Metthey

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Au moment où M. Metthey a débuté, les céramistes étaient hypnotisés par l’Extrême-Orient, dont Carriès, Chaplet et M. Delaherche découvrirent les secrets. M. Metthey s’éprit des faïences de la Perse et de Rhodes que l’on admirait comme un art mort et il rouvrit à la céramique un domaine immense. Les poteries grand feu produisaient des effets intenses, mais l’artiste n’en était jamais absolument maître et il n’est pas possible d’inscrire les tons magnifiques dans un dessin, dans un modelé déterminé. M. Metthey a ressuscité des techniques grâce auxquelles il peut dessiner, composer, utiliser des motifs en relief. Son succès s’atteste par les imitateurs, il est le seul à ne pas être satisfait de ses formules et la vitrine admirable qu’il expose au Salon d’Automne témoigne de ses recherches incessantes et son désir perpétuel de rénovation.

Léon Rosenthal, « Les arts de la vie au Salon d’Automne », L’Humanité, « L’Actualité artistique », 25 novembre 1913, p. 4.