Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art
Si la vie revendique ses droits, ce Salon, par contre, ne présente pas les richesses des compositions décoratives que nous y constations l’an passé. Il faut le regretter puisque c’est l’art monumental qui ornera plus tard les maisons communes, les Palais du peuple et les écoles agrandies. Une page attire toute notre sympathie, c’est l’Apothéose où M. Roll a exalté, avec une générosité ardente, la République rouge, que Voltaire et Victor Hugo ont pressentie et qui plane dans les cieux au-dessus de la grande ville. On voudrait que cette Apothéose fût parfaite par l’exécution comme elle est grande par la pensée et l’on hésite à reconnaître qu’un idéal si haut n’a pas été complètement atteint.
Léon Rosenthal, « Le Salon de la Société Nationale », L’Humanité, 13 avril 1913, p. 2.