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Léon Rosenthal, militant, critique et historien d'art

Lieux

Grande ou petite, une cité est un organisme vivant. Tout s’y coordonne, tout s’y tient par des liens secrets.

Léon Rosenthal, « La résurrection des villes. L’Haussmannisme », L'Humanité, « L’Actualité artistique », 13 mars 1915, p. 3.

Montauban
Reçu à l’agrégation en 1892, Léon Rosenthal est nommé professeur d’histoire au lycée de Montauban pour la rentrée de septembre 1893. Il n’y reste qu’une année scolaire et, avant d’être affecté à Nevers, il prononce une conférence à la mairie de Montauban, pour l’Alliance française.

Nevers
Léon Rosenthal est affecté comme professeur d’histoire au lycée de Nevers, à la rentrée de septembre 1894. Il y a Pierre Roblin comme élève. En juillet 1895, il a la charge de prononcer le discours de la distribution des prix, présidée par le préfet de la Nièvre. Son discours, consacré au « goût des beaux-arts », est une invitation faite aux élèves de profiter de leurs vacances pour visiter les monuments de Nevers, en même temps qu’une déclaration par laquelle il regrette que la municipalité « garde son musée de peinture avec un soin si jaloux qu’elle en interdit entièrement l’accès ».

Dijon
Léon Rosenthal est nommé professeur d’histoire au lycée Carnot en janvier 1897. Il y succède à Arthur Kleinclausz, qui vient lui-même d’être élu à l’Université de Dijon. Domicilié au 4, rue de Mulhouse, non loin du lycée, Rosenthal vit à Dijon jusqu’en 1905. Ses activités et ses fonctions y sont nombreuses : membre de la Société bourguignonne de géographie et d’histoire pour laquelle il donne des conférences, co-fondateur et secrétaire de l’Université populaire, collaborateur du journal socialiste de la Côte-d’Or Le Rappel des travailleurs des villes et des campagnes, il est un proche du député socialiste Bouhey-Allex et deviendra en 1904 adjoint au maire socialiste Henri Barabant, en charge de l’Instruction publique et des beaux-arts. A ce titre, il sera nommé membre du conseil d'administration de l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon et fera partie du jury pour le concours de la pension Devosges.

Versailles
Après avoir épousé Gabrielle Bernheim, la nièce de Roger Marx, et sans doute grâce à l’influence de ce dernier, Léon Rosenthal quitte Dijon et est affecté au lycée de Versailles en 1905.

Paris
Affecté en 1906 au lycée Louis-le-Grand, Léon Rosenthal s’installe à Paris où il vivra jusqu’à sa nomination à la Faculté des lettres de Lyon en 1924. Demeurant au 9, rue du Val-de-Grâce, dans le Quartier Latin, il multiplie les activités d’enseignant et de conférencier dans les Universités populaires – comme La Coopération des Idées de Georges Deherme –, à l’École des hautes études sociales, à l’École normale supérieure des jeunes filles de Sèvres ou à l’École supérieure d’art public. Parallèlement, il intervient comme expert à l’Exposition de la Cité reconstituée organisée en mai 1916 sur la Terrasse des Tuileries ou à l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris (1925).

Lyon
C’est en 1924 que Léon Rosenthal s’établit à Lyon, où il succède à Henri Focillon, à la chaire d’histoire de l’art moderne, à la Faculté des Lettres. Simultanément, son ancien camarade de l’Ecole normale supérieure, Edouard Herriot – l’indéboulonnable maire de Lyon – le nomme directeur des musées de la ville. Rosenthal s’installe au musée des Beaux-Arts de Lyon, auquel il consacrera diverses publications.